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Choquequirao, la sœur sacrée de Machupicchu

Choquequirao

 » La sœur sacrée de Machupicchu « 

 

choquequiraoLa sœur sacrée de Machupicchu  » Signifiant “berceau de l’or » en quechua, Choquequirao est le nom d’une cité inca située à 3035m d’altitude dans la région de la rivière Apurimac entre les contreforts du glacier Salkantay, dans la province de “la Convención” – département de Cusco.

Sa situation géographique stratégique lui permit de couvrir une grande superficie (1810 ha.) et d’avoir une emprise sur le réseau de “Chemins Incas” dans les Andes, pour servir de pont entre l’Amazonie et la ville de Cusco.

La région tropicale de Choquequirao est riche d’une biodiversité acclimatée aux écarts importants de températures entre le jour et la nuit. La faune est composée principalement de condors, camélidés, Chichilas, renards, colibris… et sa flore : fougères géantes, chaume, d’une grande variété d’orchidées…

Actuellement, le site n’est accessible que par voie terrestre: un magnifique trekking de 30Km, au départ de Cachora.

Histoire

Choquequirao-templeLa construction du site daterait du XVème Siècle sous l’Inca Pachacutec parallèlement à celle de Machu Picchu dont Choquequirao est la “sœur sacrée” pour la ressemblance architecturale. Achevé sous ses descendants Tupac Yupanqui, Huayna Capac, le complexe archéologiques est constitué de bâtiments et de terrasses réparties sur différents niveaux formant une plateforme, et d’un ample réseau de canaux d’irrigation.

La fonction prêtée au site était celle de centre administratif et religieux, avec l’utilité de point de contrôle aux accès des secteurs de Vilcabamba qui relie la jungle avec d’autres centres importants comme Pisac et Machu Picchu.

choquequirao-acueductosDe 1536 à 1572 (de Manco Inca jusqu’à Tupac Amaru) Choquequirao fut le dernier bastion de résistance et le refuge de l’Empire Inca en exil contre les Espagnols, maîtres de Cusco, pour protéger la culture inca, .

Son existence est pour la première fois mentionnée par écrit en 1768 par le chroniqueur Cosme Bueno. En 1790, Paul Joseph Origaín mentionne dans une revue de géographie une ville perdue depuis l’antiquité appelée “Choqequirau”.

Découverte en 1834, José Maria Tejada (préfet de Cuzco) s’y rend en 1837 attiré par les légendes concernant l’or de Vilcabamba. Léonce Angrand l’a cartographié le premier, mais ses cartes furent égarées.

hiram-bingham-choquequiraoEn 1909, l’histoiren Américain Hiram Bingham (découvreur de Machupicchu en 1911) et l’explorateur Clarence Hay, visitent Choquequirao et rédigent une description détaillée du site qui attirera l’attention. Mais les premières fouilles ne commenceront qu’en 1970; et en 1986, s’effectuent les études intensives et le plan de restauration du site. Actuellement, il est estimé que seulement 35% de l’ensemble (1810 hectares) a été fouillé et exploité en tant que zone touristique, l’achèvement des restaurations est prévu en 2011.

Malgré le climat tropical, les constructions sont bien conservées, mais sa restauration durera, d’après les experts.Selon l’historien Luis Guillermo Lumbreras, Choquequirao donne l’impression d’avoir été un centre urbain en expansion, faisant partie d’un projet beaucoup plus important et inachevé.