L’eau polluée, une affaire pas transparente
Le tourisme responsable, c’est d’abord s’informer sur la réalité du pays dans ses aspects les plus gênants, comme l’eau polluée qui constitue à long terme un risque pour les populations, car l’eau est source de vie.
Les eaux usées non traitées, caractéristiques des pays sous-développés et conséquences des industries minières, menacent la vie aquatique et de nombreuses espèces animales. Des exemples comme celui de la Rivière Mantaro, très connue car l’une des plus touchées du Pérou. Pas moins de dix-huit mines y versent des résidus depuis sa source, sachant qu’il s’agit de la future rivière d’approvisionnement de Lima !
La pollution des eaux superficielles est due à la décharge des déversoirs domestiques, de résidus industriels et à celle des industries minières. Dans le premier cas, la décharge n’affecte pas la pisciculture si la quantité d’oxygène dissoute ne dépasse pas quatre parts par million. En revanche, la pollution des industries affecte la pisciculture à cause des résidus hautement toxiques et de son grand besoin biochimique d’oxygène qui empêche le développement de la faune et la flore des eaux. Le problème s’amplifie avec les industries minières car elles ne s’occupent pas de l’élimination des résidus liquides provenant des processus chimiques d’extraction des minéraux.
La pollution des eaux maritimes est en majorité provoquée par les industries de farine de poisson car elles rend les eaux côtières corrosives, détruisant toute forme de vie, comme ce fut le cas à Chimbote. La solution idéale pour minimiser les effets de cette pollution résiderait dans la décharge des déchets dans des zones profondes de mer ayant de nombreux courants, favorables ainsi à leur dissolution.
Loin de la côte, des industries minières versent également leurs déchets sur des cours secs qui, après un long parcours, débouchent dans la mer. Ainsi, les résidus minéraux se sédimentent, détruisant la flore des zones côtières et éliminant le plancton qui est la base de l’alimentation des eaux maritimes.
Comment un pays aussi riche au niveau culturel et environnemental peut-il se retrouver dans une situation aussi critique ? L’écosystème est menacé au profit d’irresponsables entreprises étrangères, et des dirigeants du Pérou, corrompus.
Si les solutions ne sont pas fluides et faciles, l’information, elle, se doit d’arriver à bon port.
